La radio ferroviaire permet, entre autres, de surveiller et de piloter les trains depuis les centres d’exploitation. Un système de radio ferroviaire réactif, sûr et sans failles est indispensable pour assurer la ponctualité des trains et la viabilité des transports publics avec un horaire dense.

Les chemins de fer européens disposent de leur propre réseau radio, le GSM-R. Il est utilisé pour la communication interne entre les centres d’exploitation et avec les mécaniciens et mécaniciennes de locomotives ou les assistants et assistantes clientèle. Les CFF sont ainsi indépendants des réseaux publics. Le réseau GSM-R devrait arriver en fin de vie vers le milieu des années 2030, ce qui nécessite de passer au futur standard européen «FRMCS» basé sur une nouvelle génération technologique.

En tant que gestionnaire du système de la communication des trains, les CFF sont tenus par les prescriptions réglementaires de mettre à la disposition de tous les exploitants ferroviaires (voie normale) un réseau de radio ferroviaire performant. Le choix de la technologie n’appartient pas aux CFF. Le trafic ferroviaire international n’est possible que si les chemins de fer européens adoptent tous le même nouveau standard FRMCS. L’accord sur les transports terrestres du 21 juin 1999, par lequel la Suisse s’est engagée à développer l’interopérabilité de son réseau ferroviaire avec celui des pays de l’Union européenne, en constitue la base. L’Office fédéral des transports a adopté en 2021 la stratégie ERTMS («European Rail Traffic Management System») et les CFF sont chargés de la mettre en œuvre.

L’exposition au rayonnement dans les trains est inférieure aux valeurs limites définies et contrôlées par la Confédération. Elle est comparable aux valeurs de rayonnement en ville. La nouvelle radio ferroviaire respecte elle aussi les valeurs limites définies par la Confédération, à l’intérieur comme à l’extérieur des trains.

Les CFF mesurent régulièrement l’évolution de l’exposition au rayonnement à bord des trains. Près de 60% du rayonnement dans les trains sont émis par les appareils des voyageurs et voyageuses, notamment les smartphones ou les ordinateurs portables. Environ 40% de ce rayonnement proviennent des antennes situées à l’extérieur des trains. Il faut savoir qu’une mauvaise réception le long de la ligne se traduit par une augmentation de l’exposition à bord du train.

Plus la réception du réseau mobile dans les trains est mauvaise, plus l’exposition au rayonnement des appareils utilisés est élevée, car ils émettent avec plus de puissance lorsque le signal est faible. Il est par conséquent important d’offrir la meilleure couverture mobile possible le long des lignes ferroviaires. Les mesures effectuées par la ConfédérationOuverture du lien dans une nouvelle fenêtre. montrent elles aussi qu’une bonne couverture de téléphonie mobile permet de réduire l’exposition au rayonnement.

Les antennes requises par les CFF desservent uniquement le corridor ferroviaire et non les environs, comme c’est le cas pour les antennes de la téléphonie mobile commerciale. Les valeurs limites en vigueur sont systématiquement respectées.

Les sites d’implantation des antennes sont évalués et sélectionnés avec le plus grand soin. Le principe est le suivant: plus l’emplacement est bon, moins il faut d’antennes. Les CFF informent la population riveraine et les communes concernées suffisamment tôt et en toute transparence.

Les stations de la radio ferroviaire sont de taille comparable aux stations habituellement utilisées pour la téléphonie mobile. Les stations pour lesquelles les CFF demandent l’autorisation utilisent des antennes passives classiques.

L’objectif est de remplacer l’actuelle technologie GSM-R par le standard FRMCS d’ici le milieu des années 2030. Comme le réseau GSM-R doit continuer à fonctionner jusqu’à la mise en service complète du standard FRMCS, il est indispensable de mettre en place et d’exploiter les deux réseaux en parallèle.

Dans le cadre du renouvellement de la radio ferroviaire, les CFF et les opérateurs de téléphonie mobile envisagent un partenariat sur le tronçon Berne–Thoune pour les services d’exploitation ferroviaire et dans l’intérêt des voyageurs et voyageuses. Les CFF et les opérateurs de téléphonie mobile exploitent les synergies existantes et choisissent les meilleurs emplacements communs pour l’aménagement de nouveaux sites d’implantation d’antennes (obligation de coordination). Une telle coopération est intéressante d’un point de vue économique et pourrait être envisagée à l’avenir sur d’autres lignes également.

Les travaux le long de la ligne ferroviaire sont soigneusement planifiés et exécutés par les CFF de manière à limiter au maximum les restrictions pour la population riveraine.

La radio ferroviaire est financée par les CFF et l’Office fédéral des transports. En cas de projets de coopération, les coûts pour la téléphonie mobile publique sont pris en charge par les prestataires de téléphonie mobile.